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The Social Dilemma, une prise de conscience

Pour débuter ce blog, dont cet article constitue le premier article, j’ai choisi de revenir sur mes réactions au visionnage en octobre 2020 du documentaire « Derrière nos écrans de fumée » (titre original : « the Social Dilemma ») du réalisateur Jeff Curnonsky, sorti quelques semaines plus tôt sur la plateforme Netflix.


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Le film en bref


Résumons le propos du film en quelques lignes : la généralisation de l’usage du smartphone dans toutes les dimensions de notre quotidien quotidien, la domination du moteur de recherche Google et le succès exponentiel des réseaux sociaux altèrent en profondeur notre mode de vie, la manière dont nous nous informons et consommons, la nature et la qualité de nos interactions sociales. Au final, ces outils technologiques nous manipulent par une connaissance fine de nos ressorts psychologiques, entraîne une polarisation du débat public et constitue une menace sérieuse pour nos démocraties. Derrière le discours progressiste de Google, Facebook, il semblerait que l’utopie progressiste de la Silicon Valley ait rejoint par des voies détournées les univers dystopiques de Georges Orwell ou Philipp K. Dick.


Témoignages à charge...


Voila un programme ambitieux pour un documentaire de 2h30, certes un peu long, mais à l’argumentation diablement convaincante. On sort ébranlé de son visionnage, qui nous donne une furieuse envie de le revoir dans la foulée pour bien en saisir les subtilités, et approfondir le pedigree des nombreux témoins appelés à la barre. C’est en effet un des atouts majeurs du film, qui donne la parole (sur le mode « confession » face caméra) à un nombre impressionnant d’anciens employés de haut niveau des GAFA, que certains qualifieront de « repentis », mais aussi à des activistes, chercheurs et autres lanceurs d’alertes. Autant de témoignages à charge, et c’est aussi une des faiblesses du film, qui ne donne à entendre aucune voix discordante, et notamment celles des principaux accusés. On peut aussi se demander si la plateforme Netflix, qui dispute à Youtube (Google) et Facebook notre temps de « cerveau disponible », n’a pas trouvé un intérêt bien pensé à produire et diffuser le film pour mieux clouer au pilori ses principaux concurrents..


Malgré ces raccourcis et ses limites, l’efficacité du documentaire m’a permis d’aiguiser mon regard sur les dommages collatéraux de la révolution numérique. Alors que je suis actuellement un DAS en communication digitale à l'Université de Genève, ce film m’a poussé à exercer mon regard critique, et à tenir compte des effets collatéraux de mes propres actions, en tant que professionnel de la communication numérique, mais aussi de père, acteur culturel et citoyen.


Nos vies numériques


C'est le titre que j’ai souhaité donner à ce blog, qui ambitionne de questionner nos usages des outils technologiques, d’internet et des réseaux sociaux. Sous un angle personnel et à visée vulgarisatrice, je souhaite rebondir sur l’actualité des thématiques suivantes : atteintes à l’environnement, menaces sur sociétés démocratiques, désinformation et polarisation des débat public, altération de nos interactions sociales, impact sur notre santé physique et psychique, notamment celle des enfants et des adolescents. J’aborderai enfin le thème de la fracture numérique, envisagée sous les différents angles : Nord/Sud, socio-économique ou générationnel.



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Jean-Alexis Toubhantz

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Bienvenue sur mon blog. Au fil des articles publiés sur nos vies numériques, j’interroge les opportunités comme les menaces de la révolution numérique pour notre quotidien, nos sociétés démocratiques, notre vie culturelle, les prochaines générations, etc.

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